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CTA de repli du 2 avril 2021 – Déclaration liminaire

Ce CTA de repli (suite au CTA du 23 mars) arrive 2 jours après les annonces du président de la république. La FSU à réagit à son intervention en faisant cette déclaration liminaire lors de cette instance.

Déclaration FSU

Le Président de la République a annoncé le 31 mars une nouvelle étape dans les mesures sanitaires pour freiner l’épidémie avec notamment l’avancée et le dézonage des congés scolaires de printemps associés à un passage en distanciel des enseignements pour deux semaines encadrant cette nouvelle période de vacances.

Le Président de la République y est acculé aujourd’hui parce qu’en dépit de ses satisfecit répétés, il s’est trompé. Au cours des dernières semaines, il a pris seul les décisions, méprisant l’alerte des scientifiques comme le débat démocratique, et s’est enfoncé dans un jusqu’au-boutisme dont toute la population paie maintenant le prix lourd.

La FSU s’inquiète des conséquences dramatiques de cette gestion incohérente et de ce re-confinement qui exposent une partie de la population à une grande précarité et qui vont engendrer leur lot de souffrances sur les plans psychologiques et sociaux. La jeunesse et tous les personnels, si durement impactés depuis plus d’un an dans leurs conditions de vie quotidienne et dans leurs conditions d’apprentissage et de travail, vont être confrontés à de nouvelles difficultés qui sont le résultat des choix incohérents du gouvernement.

L’annonce présidentielle est aussi un cruel constat d’échec de la stratégie de Jean-Michel Blanquer. En effet, pendant des mois, le ministre de l’Éducation nationale a nié la réalité de la circulation du virus en milieu scolaire. Pendant des semaines, il a refusé les propositions de la FSU qui visaient à articuler protection immédiate et prévention afin d’éviter la fermeture des établissements scolaires. Le Ministre a réduit le débat à une question binaire : ouverture ou fermeture des lieux scolaires, tout en refusant de voir les solutions intermédiaires. La semaine dernière encore, Jean-Michel Blanquer balayait d’un revers de la main le sujet vacances scolaires en prétextant que cela relevait de la « pensée magique » car « on se contamine moins à l’école qu’en vacances ». Il y a quelques jours, sur les réseaux sociaux, il vantait, en musique, les mérites de l’enseignement en présentiel sans prendre la mesure de la dégradation rapide de la situation. Le Ministre n’a eu de cesse de mépriser l’engagement des personnels. Il a prétendu que les protocoles étaient suffisants là où tout indique que la politique de tests est défaillante, tant dans le premier que dans le second degré. Rien n’a été fait pour améliorer le bâti et en particulier les possibilités d’aération. Le nombre d’élèves par classe continue à être trop élevé alors qu’on pourrait fonctionner en petits groupes grâce à des recrutements supplémentaires. Et que dire de la défaillance totale du remplacement dans les écoles qui provoque brassage des élèves et enseignement dégradé.  Ainsi, le Ministre n’a pas voulu agir pour répondre aux alertes des personnels de terrain que depuis des mois la FSU fait remonter par tous les échelons (départementaux, académiques et national). Parmi les effets d’annonces et les promesses jamais tenues depuis janvier, celle de la vaccination des personnels au contact des usagers et des élèves est révélatrice puisqu’à ce jour, aucun calendrier n’est établi pour cette vaccination.

Le ministre de l’Education nationale avait affirmé en début d’année que « nous sommes préparés à tout » mettant en avant le plan de continuité pédagogique existant. Mais dans la réalité, bien peu de choses ont été faites pour tirer les leçons du premier épisode d’enseignement à distance : la fracture numérique n’a pas été résorbée, les outils numériques sont toujours aussi faillibles comme le montrent les difficultés des collègues et des élèves dont les classes ont fermé ces derniers jours. Le déni du ministre a ainsi obéré toute possibilité de préparation sérieuse et tous les personnels se retrouvent aujourd’hui, veille de la fermeture des écoles, dans une situation d’impréparation identique à celle de l’an dernier, ce qui est un comble ! La FSU rappelle que tout l’enjeu de l’enseignement à distance est d’abord de garder un lien pédagogique avec les élèves. Pour la FSU, du temps doit être dégagé pour les équipes afin de s’organiser et d’organiser, comme elles le souhaitent le suivi des élèves ; des moyens doivent être donnés aux équipes pluri professionnelles pour assurer un suivi des élèves et la recherche de solutions pour les familles ne disposant ni de matériel informatique ni de la connexion nécessaire.  La FSU demande que les leçons du premier confinement soient enfin tirées pour ne pas faire subir aux collègues et aux élèves une pression aussi intolérable que déstabilisatrice :  les programmes scolaires doivent rapidement être aménagés ; les épreuves prévues en avril- mai doivent être repoussées ; le grand oral du baccalauréat doit être neutralisé et l’épreuve de français du baccalauréat doit être adaptée.

Pour la FSU, ce qui se dessine dès ce mardi 6 avril, ce n’est pas l’école, collectif de travail et d’apprentissage auquel nous sommes attaché-es. C’est autre chose que l’école, et nous savons que les personnels feront tout leur possible pour s’y investir au mieux.

Cependant, dès maintenant, pour compenser les difficultés présentes et celles qui vont être générées par ce nouveau confinement, il y a lieu de concrétiser les engagements de recrutement. Pour la FSU, il faut aussi préparer l’après confinement : le retour dans les établissements, d’un point de vue sanitaire et pédagogique devra s’opérer selon des conditions de reprise très cadrées nationalement : demi-groupes, tests massifs pendant plusieurs semaines pour surveiller la circulation du virus… L’école à distance creuse les inégalités. Pour répondre au creusement des inégalités, pour anticiper une possible poursuite de la crise sanitaire et pour fournir aux équipes les moyens d’accompagner les élèves, pour la FSU il est nécessaire d’immédiatement revenir sur les suppressions de postes programmées pour la rentrée 2021 et il est urgent de décider d’un réel plan d’urgence pour l’école, afin de la doter de moyens exceptionnels dès la rentrée de septembre.

L’Éducation nationale est essentielle à la vie du pays : les personnels tiennent le service public d’Éducation, seuls, depuis des mois. Les grands discours ne suffisent pas : il faut enfin des mesures fortes pour renforcer et protéger le service public d’Éducation et tous ses personnels.

Reprise mai 2021 – flou et incertitudes de mise

25 avril 2021

Organisation de la rentrée, vaccination, tests, fin d’année scolaire, examens, préparation de la rentrée 2021…à quelques jours de la reprise des cours, il reste encore beaucoup trop de flou et les annonces ministérielles sont loin de lever toutes les inquiétudes en matière sanitaire et pédagogique.

Les lycées passent tous en demi-jauge. Ce cadrage national est une demande forte du SNUEP-FSU depuis le mois de novembre. Cependant persiste la possibilité d’aménagement local car Le ministère a rappelé que la demi-jauge s’appréciait à l’échelle d’un établissement et non pas d’une classe. Le risque que des directions d’établissement persistent à maintenir des classes à 24 voire 35 élèves existe. Si ce choix irresponsable du point de vue sanitaire est le cas dans votre établissement, … Lire la suite

Pour une neutralisation de la note de chef-d’œuvre en CAP

15 avril 2021

Malgré la crise sanitaire qui impacte considérablement la formation des élèves, le ministre de l’éducation nationale persiste à vouloir maintenir toutes les mesures de sa « transformation de la voie professionnelle ». Ainsi, un de ses dispositifs emblématiques, le « chef-d’œuvre », pèsera lourdement sur la certification des élèves et des apprentis dès la session 2021, alors que la mise en œuvre de ce dispositif a été très chaotique.

De nombreuses raisons devraient pourtant inciter le ministre à la plus grande prudence. Dans la voie scolaire notamment, la note obtenue au chef-d’œuvre est composée à 50 % de contrôle continu et à 50 % d’un oral devant un jury. Les textes définissant ces modalités d’examen sont parus au BOEN en 2020 alors que la première année de formation était assez largement entamée. Sur cette même première année, le premier confinement est intervenu mi-mars, obérant toute possibilité de poursuivre les « enseignements » autour du chef-d’œuvre. La possibilité de tenir compte du contrôle continu sur cette période paraît donc bien incongrue.

Lors de la seconde année de formation, les candidat∙es et leurs enseignant∙es n’auront guère connu de conditions plus favorables à la réalisation d’un chef-d’œuvre, avec la mise en place d’une demi-jauge dès le début du mois de novembre 2020, puis avec l’actuelle adaptation du calendrier scolaire liée au troisième confinement, il est clair que l’année scolaire ne s’est pas déroulée normalement. Dans ce contexte, prendre en compte des notes de contrôle continu sur ce dispositif générera davantage d’iniquités devant l’examen que de valorisation pour les diplômes concernés.

Dans de telles conditions, la préparation à l’oral n’a tout simplement pas pu se faire dans la grande majorité des établissements. Or les élèves de CAP sont certainement celles et ceux qui ont le plus besoin d’une préparation rigoureuse du fait de leurs difficultés scolaires souvent multiples. Cet oral devant se dérouler à partir du début du mois de mai 2021, des questions liées aux conditions sanitaires viennent, elles aussi, percuter l’idée de maintenir cette épreuve coûte que coûte. En la maintenant, le ministre fait le choix de sa réforme au mépris de la réussite des élèves les plus fragiles.

Pourtant, le temps ainsi dégagé par l’absence d’oral de chef-d’œuvre pourrait être mis à profit pour limiter les effets néfastes de la crise sanitaire sur l’acquisition des connaissances et des compétences nécessaires à l’obtention d’un diplôme synonyme de premier niveau de qualification, et parfois de seule certification professionnelle pour celles et ceux de nos élèves les plus en difficulté.

C’est pourquoi le SNUEP-FSU et le SNPI-FSU en appellent une nouvelle fois au ministre de l’éducation nationale : il est encore temps de renoncer à la prise en compte du « chef-d’œuvre » dans les épreuves de CAP en 2021 !

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Compte-rendu du CHSCT Académique exceptionnel du mardi 6 avril 2021

Présent.e.s 

  • Administration : Mmes la rectrice, SG, DRH, Semenaud (médecin CT), Lavaud-Charondière, Romig (AS CT), Henry (secrétaire administrative) M  Bergeron(CPA)  
  • 8 membres du CHSCTA : FSU (3 titulaires), UNSA (1 titulaire, 1 suppléant) FO (1 titulaire, 1 supléant), SNALC (1 titulaire).

Ce CHSCTA exceptionnel est exclusivement consacré à la situation sanitaire. Mme la rectrice préside la séance. Elle commence par faire un point de situation : nous sommes dans une étape de fermeture des établissements aux élèves. Le MEN a été particulièrement attentif à l’intérêt des élèves (?). Cette décision répond à la situation épidémique, y compris dans l’académie. La gestion de cette crise est compliquée pour tout le monde. Pour Mme la rectrice, la situation est différente de celle de l’an dernier, avec une « meilleure anticipation » : les relations avec les collectivités territoriales ont été régulière et ont permis de mieux s’organiser, les cellules d’écoutes ont été renforcées (pour le public et les personnels).

La FSU intervient sur l’état de stress et d’anxiété considérable chez les collègues. La préparation n’a pas été si bonne que ça, malgré les annonces du ministre (« nous sommes préparés à tout »). Pour preuve, les nombreux bugs informatiques depuis ce matin sur les outils mis à disposition. Depuis de long mois, M le ministre reste sur une stratégie binaire ouverture/fermeture, sans aucune solution intermédiaire et aucune avancée concrète sur les situations de travail des collègues. La communication catastrophique du gouvernent et plus particulièrement de notre ministre rajoute du stress et de l’énervement. La semaine dernière il avait ainsi qualifié l’adaptation des vacances scolaire de « fantasme » et de « pensée magique » !  Les annonces sont faîte dans les médias sans aucune préparation. Derniers exemples en date : les tests salivaires et la vaccination des personnels.

Enfin, la pression des programmes et des examens reste très forte pour les personnels. Aucune adaptation n’est prévue.

Mme la rectrice répond qu’on est loin d’une simple stratégie ouverture/fermeture. Dans notre académie, les services, en lien avec l’ARS, ont été particulièrement précautionneux, d’où le nombre important de fermetures de classes jusqu’à la semaine dernière. Concernant la vaccination, des précisions seront apportées dans les prochains jours, notamment sur les cibles prioritaires. Le secrétaire du CHSCTA sera informé. Si tout n’est pas parfait sur la continuité pédagogique, l’expérience des précédents confinements a été prise en compte. Selon elle, les problèmes informatiques concernent surtout la classe virtuelle du CNED qui ne dépend pas des services de l’EN.

Concernant les évaluations, elles ont été adaptées à la situation dans le 1er degré : PIX a été déclaré facultatif et EVALANGUE reporté.

D’autres questions sont soulevées :

Quid de l’adaptation de procédures de mouvement actuellement en cours ? Les services seront bienveillants, mais en respectant l’équité

Certaines ressources proposées, notamment par les corps d’inspection, n’ont pas été mises à jour : effectivement certaines d’entre elles sont obsolètes. Ce sera réglé rapidement.

M le CPA partage ensuite un document pwp sur les mesures pour assurer cette continuité pédagogique, ainsi que les dispositifs d’accueil de personnels indispensables à la gestion de la crise. 4000 élèves (exclusivement du 1er degré) seront accueillis dans 234 sites. Deux autres dispositifs sont mis en place : soutien et « vacances apprenantes »

Concernant la situation des administratifs : tous les services académiques sont concernés par le télétravail. Les personnels sont incités au travail à distance 3j par semaine (5j pour ceux à risque). L’objectif est de rendre 100% des personnels du rectorat mobile d’ici la fin de l’année.

Le docteur Senemaud fait ensuite un point sur la situation sanitaire. Le nombre de contamination, chez les élèves comme les personnels, a continué de fortement augmenter entre le 27 mars et le 2 avril. De même pour les cas contacts. Les incidences les plus importantes sont dans le Gard et la Lozère. 151 classes ont été fermées celle semaine là ; soit 52 de plus que la précédente ! L’Aude, avec 35 fermetures a été particulièrement impactée, du fait de procédure particulière dues à la présence de variant Anglais et Sud Africain.

Autour de 10700 tests salivaires ont été réalisés (10000 élèves et 700 personnels), en lien avec les laboratoires privés. 26 cas positifs chez les enfants et 1 chez les adultes.

Cette gestion de la crise et la préparation des conditions de reprise nécessite de travailler au plus prêt du terrain. Nous avons demandé (et obtenu) que les CHSCTD soient réunis au retour des vacances de printemps. N’hésitez pas à solliciter les élus FSU pour signaler toute situation problématique, afin de la régler au plus vite.

CTA du 2 avril – Création/Suppression de postes – Rentrée 2021 – Contexte sanitaire

Ce CTA de repli (suite au CTA du 23 mars) arrive 2 jours après les annonces du président de la république. La FSU à réagit à son intervention en faisant cette déclaration liminaire lors de cette instance.

Déclaration FSU

Le Président de la République a annoncé le 31 mars une nouvelle étape dans les mesures sanitaires pour freiner l’épidémie avec notamment l’avancée et le dézonage des congés scolaires de printemps associés à un passage en distanciel des enseignements pour deux semaines encadrant cette nouvelle période de vacances.

Le Président de la République y est acculé aujourd’hui parce qu’en dépit de ses satisfecit répétés, il s’est trompé. Au cours des dernières semaines, il a pris seul les décisions, méprisant l’alerte des scientifiques comme le débat démocratique, et s’est enfoncé dans un jusqu’au-boutisme dont toute la population paie maintenant le prix lourd.

La FSU s’inquiète des conséquences dramatiques de cette gestion incohérente et de ce re-confinement qui exposent une partie de la population à une grande précarité et qui vont engendrer leur lot de souffrances sur les plans psychologiques et sociaux. La jeunesse et tous les personnels, si durement impactés depuis plus d’un an dans leurs conditions de vie quotidienne et dans leurs conditions d’apprentissage et de travail, vont être confrontés à de nouvelles difficultés qui sont le résultat des choix incohérents du gouvernement.

L’annonce présidentielle est aussi un cruel constat d’échec de la stratégie de Jean-Michel Blanquer. En effet, pendant des mois, le ministre de l’Éducation nationale a nié la réalité de la circulation du virus en milieu scolaire. Pendant des semaines, il a refusé les propositions de la FSU qui visaient à articuler protection immédiate et prévention afin d’éviter la fermeture des établissements scolaires. Le Ministre a réduit le débat à une question binaire : ouverture ou fermeture des lieux scolaires, tout en refusant de voir les solutions intermédiaires. La semaine dernière encore, Jean-Michel Blanquer balayait d’un revers de la main le sujet vacances scolaires en prétextant que cela relevait de la « pensée magique » car « on se contamine moins à l’école qu’en vacances ». Il y a quelques jours, sur les réseaux sociaux, il vantait, en musique, les mérites de l’enseignement en présentiel sans prendre la mesure de la dégradation rapide de la situation. Le Ministre n’a eu de cesse de mépriser l’engagement des personnels. Il a prétendu que les protocoles étaient suffisants là où tout indique que la politique de tests est défaillante, tant dans le premier que dans le second degré. Rien n’a été fait pour améliorer le bâti et en particulier les possibilités d’aération. Le nombre d’élèves par classe continue à être trop élevé alors qu’on pourrait fonctionner en petits groupes grâce à des recrutements supplémentaires. Et que dire de la défaillance totale du remplacement dans les écoles qui provoque brassage des élèves et enseignement dégradé.  Ainsi, le Ministre n’a pas voulu agir pour répondre aux alertes des personnels de terrain que depuis des mois la FSU fait remonter par tous les échelons (départementaux, académiques et national). Parmi les effets d’annonces et les promesses jamais tenues depuis janvier, celle de la vaccination des personnels au contact des usagers et des élèves est révélatrice puisqu’à ce jour, aucun calendrier n’est établi pour cette vaccination.

Le ministre de l’Education nationale avait affirmé en début d’année que « nous sommes préparés à tout » mettant en avant le plan de continuité pédagogique existant. Mais dans la réalité, bien peu de choses ont été faites pour tirer les leçons du premier épisode d’enseignement à distance : la fracture numérique n’a pas été résorbée, les outils numériques sont toujours aussi faillibles comme le montrent les difficultés des collègues et des élèves dont les classes ont fermé ces derniers jours. Le déni du ministre a ainsi obéré toute possibilité de préparation sérieuse et tous les personnels se retrouvent aujourd’hui, veille de la fermeture des écoles, dans une situation d’impréparation identique à celle de l’an dernier, ce qui est un comble ! La FSU rappelle que tout l’enjeu de l’enseignement à distance est d’abord de garder un lien pédagogique avec les élèves. Pour la FSU, du temps doit être dégagé pour les équipes afin de s’organiser et d’organiser, comme elles le souhaitent le suivi des élèves ; des moyens doivent être donnés aux équipes pluri professionnelles pour assurer un suivi des élèves et la recherche de solutions pour les familles ne disposant ni de matériel informatique ni de la connexion nécessaire.  La FSU demande que les leçons du premier confinement soient enfin tirées pour ne pas faire subir aux collègues et aux élèves une pression aussi intolérable que déstabilisatrice :  les programmes scolaires doivent rapidement être aménagés ; les épreuves prévues en avril- mai doivent être repoussées ; le grand oral du baccalauréat doit être neutralisé et l’épreuve de français du baccalauréat doit être adaptée.

Pour la FSU, ce qui se dessine dès ce mardi 6 avril, ce n’est pas l’école, collectif de travail et d’apprentissage auquel nous sommes attaché-es. C’est autre chose que l’école, et nous savons que les personnels feront tout leur possible pour s’y investir au mieux.

Cependant, dès maintenant, pour compenser les difficultés présentes et celles qui vont être générées par ce nouveau confinement, il y a lieu de concrétiser les engagements de recrutement. Pour la FSU, il faut aussi préparer l’après confinement : le retour dans les établissements, d’un point de vue sanitaire et pédagogique devra s’opérer selon des conditions de reprise très cadrées nationalement : demi-groupes, tests massifs pendant plusieurs semaines pour surveiller la circulation du virus… L’école à distance creuse les inégalités. Pour répondre au creusement des inégalités, pour anticiper une possible poursuite de la crise sanitaire et pour fournir aux équipes les moyens d’accompagner les élèves, pour la FSU il est nécessaire d’immédiatement revenir sur les suppressions de postes programmées pour la rentrée 2021 et il est urgent de décider d’un réel plan d’urgence pour l’école, afin de la doter de moyens exceptionnels dès la rentrée de septembre.

L’Éducation nationale est essentielle à la vie du pays : les personnels tiennent le service public d’Éducation, seuls, depuis des mois. Les grands discours ne suffisent pas : il faut enfin des mesures fortes pour renforcer et protéger le service public d’Éducation et tous ses personnels.

Création – Suppression de postes

Concernant la voie professionnelle et les moyens de rentrée, le compte n’y est pas. En effet, malgré une augmentation prévue de près de 700 élèves à la rentrée 2021, le bilan des créations/suppressions de postes fait apparaitre un solde positif de seulement 5 unités, alors que 9 ETP en heures postes étaient budgétés. Pour mémoire, en 2020, malgré la création initialement prévue d’un ETP, ce sont finalement 20 postes qui avaient été supprimés ! Encore une fois, les PLP sont particulièrement impactés par ces programmations budgétaires plus qu’insuffisantes, les professeurs de Gestion Administration payant à nouveau un lourd tribut avec 4 suppressions de postes occupés. Grâce à ses interventions, la FSU à notamment réussi à faire évoluer la situation à Jules Guesde en faisant annuler une des deux suppressions de postes occupés en GA proposées par le chef d’établissement.

Documents de synthèse