Archives de catégorie : Communiqués

Alerte sociale déposée par le SNUEP-FSU, le SNES-FSU et le SNEP-FSU

Date de dépôt : le 05 novembre 2020

Destinataire : Le directeur Général des Ressources Humaines

Monsieur le Directeur,

Alors que dans un grand nombre d’établissements les personnels sont mobilisés depuis le 2 novembre en raison d’une mise en œuvre insuffisante des mesures sanitaires, alors que dans les cas les plus graves ils exercent leur droit d’alerte et le cas échéant de retrait, conformément aux dispositions de la loi 2008-790 du 20/08/2008, nous avons l’honneur de vous notifier les motifs qui nous conduisent à déposer une alerte sociale parallèlement au dépôt d’un préavis de grève national pour les personnels enseignant·es du 2nd degré, d’éducation, de surveillance, les accompagnant·es des élèves en situation de handicap et les psychologues de l’Éducation nationale exerçant dans les établissements scolaires et les établissements spécialisés, à compter du lundi 9 novembre 2020 jusqu’au vendredi 18 décembre 2020 inclus.

Voici les raisons, justifiées sur les aspects sanitaires par les analyses du Conseil scientifique COVID-19 en date du 26 octobre, qui motivent cette notification :

  • Mesures à prendre d’urgence pour assurer dans ce contexte épidémique la protection de toutes et tous, personnels, élèves et familles comprenant :
    • la mise en œuvre effective de la distanciation physique y compris dans les classes, les espaces de circulation et de restauration, par le passage à un fonctionnement en demi-groupe, selon des modalités d’organisation à définir (alternance de semaines, de jours etc.), sans recours au cumul présentiel/distanciel,
    • la fourniture de masques plus protecteurs et en quantité suffisante pour couvrir le temps de travail et de transport,
    • la fourniture de purificateur d’air lorsque l’aération n’est pas suffisante,
    • des protocoles sanitaires précis pour les ateliers et les CDI,
    • des mesures adaptées pour les internats,
  • Absence de consignes nationales sur la question des PFMP et la gestion de la crise sanitaire par le ministère qui dégradent les conditions de travail déjà largement détériorées, conduisant à une surcharge de travail et à une mise sous pression intenable pour l’ensemble des personnels épuisés et exaspérés,
  • Nécessité de procéder dans les plus brefs délais aux recrutements nécessaires, notamment :
    • de tou·tes les candidat·es aux concours inscrit·es sur liste complémentaire pour pourvoir notamment au remplacement des personnels vulnérables ou en congés maladie,
    • d’AED,
    • d’agent·es territoriaux (pour assurer un nettoyage et une désinfection des salles),
  • Prise en compte de la situation des personnels vulnérables et de celles qui vivent avec des personnes vulnérables,
  • Aménagement des programmes et un nouveau calendrier du bac,
  • Suspension immédiate du jour de carence.

En application du décret n°2008-1246 du 1er/12/2008, nous vous demandons d’engager une négociation préalable « dans le délai de trois jours à compter de la remise de la notification ».

Veuillez croire, Monsieur le Directeur, en notre engagement sincère en faveur du service public d’éducation.

ENCORE UN RAPPORT À CHARGE CONTRE LES PROFESSEUR·ES DE LYCÉE PROFESSIONNEL

La Cour des comptes vient de publier un référé qui émet des préconisations au ministre de l’Éducation nationale sur sa transformation de la voie professionnelle.

Après avoir acté que la réforme de 2009 est un échec avéré sur tous les plans, la Cour des comptes fustige, comme à son habitude, le statut des professeur·es de lycée professionnel (PLP), le prétendant responsable de tous les maux de la voie professionnelle. Elle propose donc d’annualiser le temps de travail des PLP, de faire cours pendant les PFMP des élèves, d’obliger à mixer les publics (apprenti·es avec les scolaires) dans les classes…

La Cour considère aussi les effectifs par classe trop faibles. Elle révèle ainsi sa méconnaissance de la réalité des filières ou peut-être juge-t-elle que les contraintes d’effectifs pour assurer la sécurité des élèves ne devraient pas s’appliquer. Elle préconise donc de fusionner tous les lycées professionnels de moins de 500 élèves. Cela reviendrait à ne garder que 200 établissements soit en moyenne deux par départements.

Les élèves de la voie professionnelle sont aussi pointé·es du doigt dans ce rapport : ils·elles couteraient 15 % plus chers que leurs camarades des autres voies du lycées.
Le SNUEP-FSU dénonce le biais délibéré utilisé par la Cour des comptes. L’écart publié correspond à une année de scolarité. Les élèves de lycée professionnel, le plus souvent de PCS défavorisé·es, ont des parcours scolaires plus courts donc moins « coûteux » que les élèves des lycées généraux et technologiques. Par souci d’honnêteté, en utilisant le même coût annuel, la Cour des comptes aurait pu déclarer que les étudiant·es de classe préparatoire aux grandes écoles coûtent 11 % plus chers que les étudiant·es de BTS et 24 % plus chers que les lycéen·nes professionnels…

Quant aux diplômes, la Cour des comptes les considère trop nombreux et propose d’en réduire le nombre au prétexte d’une adéquation aux besoins des entreprises. Pourtant, les entreprises ne sont pas avares de spécialités de formations au regard des milliers de titres professionnels existants. En fait, dans la lignée des classes de seconde par familles de métiers, la Cour souhaite une déprofessionnalisation de la voie professionnelle, un comble !

Pour le SNUEP-FSU ce référé à charge contre la voie professionnelle, ses personnels et ses élèves est inadmissible et irresponsable. Il participe à la dévalorisation déjà bien engagée avec la réforme en cours puisque que cette dernière réduit les temps d’enseignement, supprime des postes, abroge le diplôme BEP.
Ce référé devrait engendrer de la colère et une réponse argumentée à charge de la part d’un ministre qui prétend avoir de la considération pour l’enseignement professionnel public. Le SNUEP-FSU sera attentif à sa réponse et combattra toute application des éléments de ce référé.

Article du Café Pédagogique

Communiqué – Le CHSCT ministériel confirme les risques psycho-sociaux induits par la réforme Blanquer de la voie professionnelle

Le CHSCT ministériel confirme les risques psycho-sociaux induits par la réforme Blanquer de la voie professionnelle

Ce jeudi 5 septembre, à la majorité des votant·es, le CHSCT ministériel a validé l’alerte déposée par le SNUEP-FSU concernant la réforme de la voie professionnelle. Il confirme ainsi que cette réforme engendre des risques psycho-sociaux pour les personnels. Il acte que les dispositifs de la réforme vont dégrader leurs conditions de travail et impacter leur santé physique, mentale et sociale.

Publiée par Snuep-Fsu sur Jeudi 5 septembre 2019

La balle est maintenant dans le camp du ministre. Il a deux mois pour répondre explicitement au vote du CHSCT qui demande le retrait de la réforme au regard des conséquences lourdes sur la vie professionnelle et personnelle des collègues. Son discours sur le « bien-être au travail » et « le bonheur professionnel » ne résiste pas à cette nouvelle épreuve des faits et le SNUEP-FSU lui demande d’en tirer toutes les conséquences.

Cette décision du CHSCT confirme que la responsabilité des difficultés rencontrées dans les établissements est imputable à la réforme et à ses dispositifs. Le SNUEP-FSU rappelle que d’aucune façon cette responsabilité ne peut et ne doit être renvoyée sur les personnels.

Le SNUEP-FSU poursuit son action syndicale et prend toutes ses responsabilités pour dénoncer la réforme en cours. Il appelle les collègues à se réunir et débattre dans les établissements pour définir ensemble les suites des actions à mener.

Infos : le CHSCT Académique a relayé l’information lors de sa séance du 10 septembre 2019. La FSU Languedoc-Roussillon réfléchit à la possibilité d’une alerte sur ce sujet au niveau de notre académie.

En grève le jeudi 24 janvier 2019 !

Journée de mobilisation et de grève

JEUDI 24 JANVIER 2019

LE SNUEP-FSU, signataire de l’appel intersyndical national, appelle les PLP de l’académie à se mobiliser et à manifester le jeudi 24 janvier pour :– le retrait de la réforme de la voie pro, du lycée, du baccalauréat et de Parcoursup,
– l’abandon du projet de service national universel,
– l’arrêt des suppressions de postes,
– l’augmentation des salaires,
– le respect de la liberté d’expression et de manifestation.

Lire le communiqué de presse ici.

Nous rappelons notre opposition aux secondes à famille de métiers, déprofessionnalisantes, transformant un bac pro 3 ans en un bac pro 2 ans. Nous rejetons toujours les nouvelles grilles horaires impliquant une diminution des heures d’enseignement, notamment dans les disciplines d’enseignement général. Les PLP de l’académie ainsi que leur élèves seront impactés par ces suppressions de postes décidées par le gouvernement de part sa politique de suppression de fonctionnaires (objectif de 120 000 suppressions d’ici la fin du quinquennat !)

L’article 1 du projet de loi “pour une école de la confiance” vise à inscrire dans la loi une obligation de réserve qui n’existe pas aujourd’hui. Rappelons notre attachement aux statuts et à la loi qui obligent les personnels de l’Éducation nationale (comme tous fonctionnaires) à se conformer aux instructions (art.28) aux obligations de discrétion, au secret professionnel (art.26), à la neutralité (art.25) mais pas à la réserve. Je signe la pétition

L’augmentation des salaires doit être une priorité ! Elle doit se faire par l’augmentation du point d’indice (mesure touchant l’ensemble de la fonction publique) et non par l’obligation d’acceptation d’une 2ème heure supplémentaire éventuelle (à laquelle tou·t·es n’ont pas forcément accès). Cette mesure envisagée par le gouvernement n’est là que pour “compenser” de manière artificielle les suppressions de postes de titulaires, elle aggravera les conditions de travail des enseignants. Augmenter son temps de travail doit rester un choix personnel !

Tou·te·s en grève le 24 janvier !

 


Autre rendez-vous :

Les “Nocturnes de l’éducation”

mardi 22 janvier à 18h
Place de la Comédie (face à l’office de tourisme), MONTPELLIER

Rassemblement pour dire non à la politique éducative du Ministre Blanquer !

 


 

Communiqué de presse suite au GIP du 13 novembre

Contre la réforme de la voie professionnelle : la profession reste mobilisée

Ce mardi 13 novembre 2018, la formation interprofessionnelle (FIP) a été consultée sur les projets d’arrêtés mettant en place les nouvelles grilles horaires en Bac Pro et CAP, ainsi que les arrêtés laissant  la possibilité à chaque CPC de définir la durée de PFMP de chaque diplôme.

Bien que rejetées par la profession, les grilles horaires, n’ont quasiment pas évolué depuis le vote contre du Conseil supérieur de l’éducation du 10 octobre. Cependant, l’ajout du maintien des horaires d’enseignement annuel quelle que soit la durée des périodes de formation en milieu professionnels (PFMP) aura des répercussions sur les moyens attribués aux établissements.

Pour les diplômes où le nombre de semaines de PFMP sera réduit, soit les élèves auront une (ou des) semaine(s) de formation en moins (sans cours ni stage), soit les enseignements seront à répartir sur davantage de semaines de cours, leur durée hebdomadaire diminuant ainsi de 1 à 2 heures. Si le SNUEP-FSU n’est pas opposé à une réduction de la durée des PFMP, celle-ci ne peut en aucun cas s’opérer sur le dos des enseignements scolaires dispensés en établissement. Il revendique des grilles horaires hebdomadaires, identiques pour chaque diplôme.

Les professeur·es de lycée professionnel (PLP) ne sont pas dupes. Selon l’enquête menée par le SNUEP-FSU, neuf sur dix considèrent que la réforme proposée par le ministre, incluant ces grilles horaires, va dégrader leurs conditions de travail. Avec moins d’enseignement et des dispositifs qui n’ont pas fait leurs preuves, les conditions d’études des élèves ne pourront pas être améliorées, que ce soit pour une insertion professionnelle réussie ou une poursuite dans le supérieur.

Le ministre est lancé dans un engrenage infernal : détérioration d’études et des conditions de travail, non prise en compte de la parole des PLP, absence de cadrage, calendrier beaucoup trop serré… Le SNUEP-FSU dénonce cette transformation de la voie professionnelle qui a pour objectif de déstabiliser celle-ci pour mieux la faire disparaitre.

Le SNUEP-FSU entend continuer à informer et à mobiliser la profession pour le retrait de cette réforme et l’ouverture d’une réelle concertation pour une autre réforme susceptible d’améliorer réellement conditions de travail des personnels ainsi que les conditions d’études et perspectives d’avenir des jeunes.